Wednesday, August 29, 2007

LE CHAT SUR LE TOIT

Ah! Soleil, dieu que tu m’as fait attendre. Jamais Bibi serait douté que « Sunny » puisse occuper une si grande place dans sa vie. Je me voyais très bien en tant que chenapan nocturne me confondant avec les autres « catze » des quartiers chauds. Tout ça n’a fait qu’un temps, c’est-à-dire l’hiver. Là, c’est le moment de l’année où le soleil raccourcit les jupons et me donne envie d’enfiler de ses lunettes « super class » aux verres puissants comme des jumelles. Y ’a pas long que j’ai arrêté la « schnouf* » (nom de familier de l’héroïne) et je dois dire que même si ça la fout mal, c’est pour le mieux. Le bon Côté, j’ai plu mal aux yeux quand je sors de jour. Le prix à payer : hallucinations doublées de sueur froide. Y ’a rien de parfait. Sauf Bibi.
C’est la résolution que j’ai prise, être clean. Ça doit faire dix ans que je joue de la seringue, et je me sens cassant ces temps-ci. Mon héroïne a fait son bonhomme de chemin et m’a pourri de l’intérieur, je me sens sec en dedans. C’est quand même marrant comme retour à la case départ. Étant gosse, on veut en jeter, Bibi l’a pas été l’exception. Alors, je me suis crée un style. Et quelle style, que dis-je, quelle personnalité qu’un être cruel, sensible aux charmes narcotiques de l’orient. Cette inspiration, je la dois à ce cher Rostand, ce Cyrano de l’écriture. Comme tout bon gamin, Cyrano m’a insufflé un souffle, celui de faire pour être ce que l’on veut. Moi, j’ai voulu être un monstre de conte de fées. Chose dite, chose faite! Je suis devenu Bibi formidable en apparence, mais creux au-dedans. Je suis théoriquement impossible! Car je ne puise pas en moi-même, je pige ce qui me botte et l’assimile avec style. Pour mon entourage, c’est rassurant. Pour ma pomme, c’est un verre qui creuse sa galerie de sorte qu’il rend mes parois de plus en plus fragiles. Je sens que ça altère ma longévité. Of course que je suis immortel, mais faut pas abuser. So, être superficiel c’est une chose, mais si cette coquille vide nous rend cassant? Faut ajuster le tir.
L’autre jour, m’a fallu m’y reprendre à trois reprise pour casser les dents d’un contract. C’est mauvais signe. Mon assurance, c’est ma marge de crédit. Alors, le choix est fait, fini la « schnouff » et l’acuponcture. Je me ferai tueur philosophe. Je crois que ça aussi, ça peut impressionner. Un Bibi qui a la réponse à tout, ça serait sympa, non?

Là, je vais pouvoir me mettre à l’oeuvre because que le timing est bon. Mes très chers, mes fidèles, je suis sur un contrat assez peinard : dézinguer un zig à l’aide d’un fusil à lunette. Les gus d’en haut m’ont filé une cache sur le toit d’un immeuble, et je dois attendre que mon canard se pointe à la sortie de la bâtisse d’en face pour le faisander.
Je suis pas très adepte du nettoyage à distance, ça me paraît toujours un peu… puéril. D’autant plus qu’un homme de ma trempe, avec un physique d’adonis comme le mien, ce n’est pas fait pour se cacher. Ça doit pavaner. Aussi bien le faire pour mes victimes. Je leur dois bien ça. Je me sens dans l’obligation de vous rappeler un petit truc mes poussins. Je suis un type distingué, or, je porte des fringues classe, qui coûtent cher. C’est comme ça, et je considère que je n’ai pas à leurs faire faire des faux plis en me planquant dans des trous boueux ou sur des toits goudronneux. Le premier qui me traite de « dandy » va se faire ausculter avec un râteau. Vu?


***


Cette « maniana », le bigot a sonné pour Bibi. C’était Albin « l’Albinos » qui voulait me prendre en flagrant délit de seringue. Toujours à vouloir me faire la morale. Normal, je suis plus adroit que lui alors le gars veut me descendre pour paraître plus grand. Comme pour l’instant c’est mon patron, je suis restée polie.
— Bibi ! arrête l’acuponcture, y ’a du boulot pour ta pomme. Me lança-t-il avec un ton de cavalier.
— T’as tors de médire sur les techniques de relaxation orientales, vois l’homme que je suis devenu. Tellement zen, que j’ai plus besoin de la piquouse.
— À d’autres Bibi, t’es trop romantique pour ne pas valser avec ton héroïne.
— Albin… je suis blanc comme neige, tu sais ce que c’est toi.
— Je suis blanc, t’as raison. Mais attends pas que j’ai un coup de rouge Bibi parce que tu vas faire des « bu-bules » avec « ta bi-bile ».
— Daco-dac patron. C’est quoi le truc?
-454 De la Divine, sur le toit. Tout y est. Tu t’en vas en camping.
— Pronto.
— Bibi… fait chaud sur les toits c’est temps-ci, fais-nous pas le coup du gars qui s’évanouït.


***


Non seulement, il fait chaud là-dessus, mais le goudron a salopé mon futal. C’est pas jojo tout ça. quand je me suis pointé hier, j’aurais dût me douter que ce serait pas aussi fastoche que prévu. Venant d’Albin en général, ce n’est jamais gentil. Il souhaite tellement que je me casse la gueule qu’il me tricote un nid haut perché. Comme un test de mon équilibre.
Y ’avait la mallette pour le flingue, « as usual » et une enveloppe en papier kraft. À l’intérieur, aucune photo. Qu’un petit papelard sur lequel l’Albinos de service avait griffonné un truc en égyptien. La pas fait l’école alors c’est pas un champion de la main levé. La machine à écrire, trop complexe. Après une vingtaine de minutes, je lis à travers les lignes : imperméable noir, chaussures rouges et mallette crocodile. Possibilité de feutre mou.. Ça, c’est ce que j’appelle de la précision de fond de bouteille! D’alcoolo qui voit double si vous préférez. O.K., pour l’instant c’est de la philo de bazar, mais ça s’en vient!


***


Pour sûr que la vie est pas parfaite, mais là, le soleil a commencé à descendre et je n’ai pas bougé depuis la matinée. Ça doit faire dix heures que je poirote là, façon navet. Non seulement, j’ai eu le temps de cogiter à un ou deux traits d’esprit, mais je sais déjà combien de fenêtres possède le bâtiment d’en face. J’ai appris par cœur les noms des « grooms » qui font l’allée-retour entre les voitures et les chambres. Il y a trois putes qui ont servi trois clients chacune, à vue d’œil, il y a eu quatre rodéos, trois coups de sucette et deux coups de remords pour bobonne à la maison. Il y a eu une querelle de clochards et Ted le valet à esquinter trois transmissions en conduisant les voitures des clients au stationnement.
C’est un hôtel duraille à classer. Je ne pourrais me résoudre à savoir si j’ai envie d’y passer la nuit. ça sent le luxe, mais, c’est situé dans un quartier de paumés. Autour, les bâtiments ont les fenêtres placardées, y’a tellement de déchets dans la rue qu’au premier coup de vent, on se croirait rendu à l’automne! Les touristes qui y descendent s’en rendent compte trop tard eux aussi. Mais les valets sont voraces. En un tourne main, la voiture est garée et les valises montées. Ça presque l’air malhonnête comme racket!
Premier frisson. Règle de base, plus il fait chaud le jour, plus la nuit est glaciale. L’Albin l’avait pas spécifié la prolongation. « As usual ».


***


Fais deux heures que votre petit Bibi bouillonne de la calebombe. Normal, n’y a rien d’autre à faire. Je peux ; ni bouger, ni râler, ni me tailler. Le type est pas apparu, alors je dois attendre qui pointe le bout de son nez afin que je puisse le lui raboter. Pas mal comme tournure de phrase, ça a un côté “cruauté rustique”! J’aimerais bien faire comme les « catze » d’en bas qui se disputent un oiseau qui à voulue s’enfenestrer. Ça m’enlèverait les fourmis qui me dévorent les guiboles. C’est pas des farces, si les poulouses apparaissaient, je serais même pas foutu de courir, je sais même pas si je pourrais tenir à la verticale. Pour un zig qui est en recherche d’équilibre, c’est mal barré! Mieux comme parabole! Votre chéri d’entre tous fait des progrès mes poussins. Bientôt, vous pourrez l’aduler comme il se doit. Autre fait divers, mon sevrage se porte bien, mon fusil à lunette n’as pas encore la tremblote.


***


Là, mes fidèles mes très chers, un truc est passé devant la lunette de mon fusil qui lorgnait une pièce éclairée de l’hôtel d’en face. C’était… inespéré. Une souris comme en n’en voit qu’au ciné. Je vous le jure. Elle se la joue même pour l’audience because qu’elle n’a pas fermé les rideaux de ses immenses fenêtres pour me laisser admirer « son » châssi. C’est splendide, ça valait l’attaque des fourmis rouges sur mes gambettes. Ça valait aussi d’avoir le couvre-chef imbibé comme une éponge. Ça oui mes petits. Après ça, je peux bien perdre l’équilibre et plonger en bas du toit, because que je mourrais le sourire en coeur, et l’écume au bord des lèvres. Elle avait de ses collants résilles qui ont une couture derrière le molet. Pas la ligne dessinée, la vraie. Because quoi que le Bibi sait cela, parce qu’il était braqué sur elle quand elle les a enlevées. Que dire du corset pigeonnant sinon que j’aurais vachement voulu être un volatile pour pouvoir aller converser avec. Mes amis, cette Marilyn avait du propos à cette heure, moi, je vous le dis. Son rouge à lèvres était phosphorescent. Son nez à l’Irlandaise me donnait envie de suivre un régime de patate. Sérieusement, avez-vous déjà remarqué le nez de ses insulaires. Court, pointu et légèrement tacheté. Toujours symétrique. Mon futal est fichtrement inconfortable, question de pression sanguine. Là, je sais que je ne suis plus au pays de la schnouff. Mais plutôt dans l’Olympe, siégeant aux côtés d’Hercule. Je me sens comme le pur-sang d’Odin, à la différence que j’ai trois pattes, au lieu de six…où huit? Maybe, who care because que tout les deux, on est de l’ordre du bouche à oreille déformant. Normal que je m’onirisme à la mode « lyric ». Z ’en faites pas pour mes transgressions les lapins! Ici, a Montréal city, dans les années trente, on « franglaise » en poète et/ou philosophe, c’est selon. Dans mon cas, c’est les deux… not as usual, but « as new »!


***


Là, si je ne me calme pas, je vais foutre le camp en bas de mon nid. Va falloir bosser question équilibre! Cet imbécile de Frank « L’Armurier » m’a filé une lunette miteuse qui grossit quatre fois maxi. Je sais que je suis bon tireur, mais mon « pestacle » manque de gros plan comme dirait l’autre. Je maudis particulièrement Frank lorsqu’elle se met face à la fenêtre pour enlever le reste de ses fringues. Je dis bien tout le reste. Si un serpent me le demandait, j’irais à ses côtés en costume d’Adam lui faire faire un tour de carrousel. Laissez-moi vous dire un truc mes pouliches, la pomme, elle pourrait pourrir because que j’aurais mieux à faire que flâner dans le verger. Je serais là, à renifler de la vierge. C’est cru, mais au moins c’est direct. Quand on prend trop de détours, c’est votre mastard qui finit par en faire. Dieu que je hurlerais a la lune. Le problème, c’est que la souris m’entendrait et tout ça me ferait perdre ma petite cachette qui possède, faut bien le dire, ses petits bénéfices marginaux. Là, j’ai à peine essuyé la bave qui me coule sur le menton que j’ai droit à un coup de théâtre de très mauvais goût. Le rideau tombe. Et, je tombe des nues parce qu’à ma montre, il indique à peine onze heures p.m. Primo, des numéros comme celui-ci, y’a pas de rappel. N’oubliez pas que votre humble narrateur ne peut pas non plus se lever et applaudir en exigeant une suite. En moins de deux, les poulouze vont rappliquer et ça va mal se terminer. Secundo, en général, de onze heures du soir à sept heures du matin, les gens dorment.
Tout le monde dort. Sauf Bibi qui s’est tout à coup refroidi et qui commence sérieusement à se les geler. Va falloir qu’on éclaircisse un truc pour moi parce que ça m’échappe un peu. On parle de « syndicat du crime », mais pour un truc du genre, laissez-moi vous dire que les conditions laissent à désirer. Que dis-je, elles sont miteuses.


***


Sept heures du mat, la seule chose à mater c’est un laitier aux prises avec une portée de chatons. Of course, c’est mignon tout plein, mais moi j’ai pas la tête à ça. Je veux appuyer sur ma détente et me tirer de mon nid. La nuit a été longue, et je sens mes paupières qui commencent à se faire un charleston, je lutte contre le sommeil. Vous connaissez l’expression : je tuerais pour un café! ben c’est « today », le 24 juillet 1930 que Bibi l’a lancé du haut de son toit. Vous en 2006 vous pouvez pas savoir, mais moi je sais que je suis le premier zig à l’avoir dit avec ce genre de conviction. Y ’a un type qui sort. Il a une mallette noire, un complet crème et une paire de broke noir et blanc. C’est peut-être lui, qui sait? Bibi ça lui plairait que ce soit le bon gus. Je vois de suite mes lecteurs scrupuleux se demander pourquoi je ferais un tel truc? parce que j’en ai marre d’attendre et que çe plouc à une paire de souliers comme j’en ai toujours voulu. Je sens que je commence à devenir mauvais. M’aurait fallu un surin, le numéro de la chambre et ça ferait longtemps que mon histoire serait finit. Pour sûr elle aurait moins de pages, mais comme le disait ma maman : « la quantité importe peu, c’est la qualité qui prime ». c’est sûr qu’elle me servait ses slogans quand le repas était frugal because que le paternel avait fait un crochet par la taverne la veille, mais bon. On fait ce que l’on peut avec ce que l'on a.


***


Midi, toujours rien. Mais je le souligne chers lecteurs, votre narrateur ne fait pas d’ellipse trop longue, il reste dans le rythme. On pourraît presque dire qu’il est narrateur omniscient, ah ah, euh, qu'est-ce que je raconte là moi?


***


Sunny me quitte à nouveau, il est en train de se la jouer « Magic hour ». C’est très joli, mais je m’en fous. J’ai envie de fumer une clope, ça fait une éternité que j’en ai plus. Pour Bibi, cogiter sans clopinettes, c’est aussi compliqué qu’apprendre le ma-jong avec des instructions codées en morse. C’est que je suis plus plus moins patient. Et là, à travers ce soleil couchant j’ai une putain de vision. Elle, ma danseuse a moi qui sors de l’hôtel. Je reconnais sa démarche, ce roulement de hanches qui rend la déglutition laborieuse. Son rouge à lèvres, je le reconnaîtrais à des kilomètres comme un phare où m’échouer. Elle a de ces belles chaussures rouges aux talons pointus comme on n’en voit jamais assez. Même son imperméable noir ne pourrait aseptiser sa silhouette féline.
La seule chose qui me déçoit, c’est sa mallette. Du putain de crocodile! Je sais déjà que notre relation va être à sens unique. Elle me fait de l’effet, comme jamais une souris ne l’a fait. Elle a un petit côté intriguant qui me titille le “grand juteux”(cerveau). Au moment de tirer, mon doigt ne répond plus. Je ne peux me résoudre à cette relation à distance. Les distances, ça coupe les odeurs.
Je laisse le fusil derrière moi et cavale en direction de l’escalier de secours. je vais tellement vite que j’ai l’impression d’avoir un peu d’équilibre. En moins de deux, je suis à travers les passants, j’ai le battant qui résonne dans ma poitrine. Mes yeux la retrouvent à quelques mètres de là. Elle est très facile à suivre. Son aura la fait ressortir de la masse. Je demeure de mon côté de rue pour ne pas éveiller les soupçons. J’assure mon surin au fond de ma poche et accélère le pas. Je ne peux m’en empêcher, je traverse la rue. Un coup de klaxon me fait sursauter. Je suis complètement naze ou quoi, je sais plus traverser la rue! Au moins, elle ne s’est pas retournée. Je poursuis ma course pour arriver derrière elle. J’entrevois sa nuque, elle s’est fait un chignon sous son chapeau. La plus belle nuque que j’ai vue. Ensuite, elle me fait le coup du parfum. J’ai les genoux qui fléchissent, je me tords pratiquement une cheville. PUTAIN D’ÉQUILIBRE! Mon cran d’arrêt manque d’ouvrir à l’intérieur de ma poche. Chose qui hypothèque la descendance. Je m’arrête pour me raisonner. Bibi, t’es qu’un amateur! La panthère choisit ce moment pour s’engouffrer dans une ruelle. Hors de question de la perdre sans savoir son nom et son numéro de téléphone. Je m’engouffre dans la ruelle.
Sitôt entrée dans la ruelle, une poigne de fer me saisit le bras. Comme je dégaine mon couteau de l’autre, je tire mon bras et mords le poignet de la main qui me serre. J’ai du rouge dans les yeux. Les éclaboussures, sans doute. Et il y a ce parfum, cet effluve indescriptible qui me fait relâcher la mâchoire. C’est la nana! je le constate lorsque sa tête part vers l’arrière et qu’une étincelle de lumière vient courir sur ses lèvres rouges à en crever. Elle échappe un petit cri qui ferait fondre le plus méchant des douze salopards. Moi, je ne fais pas exception, je fige. Et là, un truc me fout la chienne. Sa bouche en détresse devient le rictus le plus cruel que je n’ai jamais vu. Mise à part du mien, bien sûr. Trop tard pour comprendre, mais bon, disons que je comprends le mauvais télescope, c’était pour me garder à distance. Le strip-tease devant la fenêtre, une ligne tendue pour les poissons. Elle savait que je matais et elle s’est organisée pour m’emmener dans cette foutue ruelle. Quand j’en ai fini avec mes découvertes, je suis étendu dans une pile de boîtes vides. Elle s’est taillée. La salope! Mais je suis en vie, ce qui n’est pas trop mal d’ailleurs. Je me relève pour perdre pied aussitôt. Une de mes guiboles ne répond plus comme il faut. La raison est simple, mon cran d’arrêt est fiché dedans. La panthère m’a fait un petit cadeau d’adieu.
C’est sûr que l’Albin va se faire un plaisir de me passer un savon. Mais je ne regrette pas l’expérience. De toute façon, j’ai choisi mon job because que je déteste suivre les règles, normale que je déroge à tout ça de temps en temps. En plus, j’ai fait la rencontre d’une gazelle pas piquée des verres. Le lion à trouvé sa Tigresse comme dirait l’autre…

Ce qui, mes chatons, amène votre héros à la fin de l’histoire. La coutume voudrait que j’aille faire quelques pas avec mon héroïne, question de « dépresser». Mais si je m’en tiens à ma nouvelle identité, je dois accéder à l’endorphine en chauffant mon grand juteux avec une réflexion transcendante! Si je veux vous revoir bientôt, faut que je sois si puissant, que vous en veniez à confondre ma voix et celle de l’autre tout-puissant. Alors, voici le treizième commandement. Celui qui porte la poisse aux autres et fait regretter à Moise de s’être cassé le cul pour rien.
« Tout au long de mon périple de “Catz de toiture”, j’ai cherché en vain une nouvelle vie basée sur l’équilibre. Impossible. Je crois comprendre que l’action découle de notre condition du moment présent, mais qui est toute fois imprégnée du passé et affectée par l’anticipation du futur. C’est comme marcher. Entre chaque pas, se trouve un court laps de temps où le corps est en déséquilibre. Il ne l’était pas avant, et ne l’est plus après. Mais là déjà été et le sera sous peu. Or si tout est question de déséquilibre, pourquoi cherchons-nous inexorablement l’équilibre? La position qui nous offre cet avantage n’est- elle pas la stationnaire? c’est peu dire, mais une chose sûre, ça ne mène nulle part…Bonne nuit blanche mes pou-pou!

Bibi

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